Seconde activité kiné libéral : comment bien choisir ?

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Published by 21 mars 2018

Kiné libéral : quelle seconde activité choisir pour diversifier votre exercice en toute sérénité ?

Quand on se lance en libéral, on découvre vite que le métier de kiné ne se limite pas aux soins en cabinet. Besoin d’un complément de revenus, envie de diversifier son quotidien, de développer une autre facette de sa pratique ou tout simplement d’explorer de nouveaux horizons ? Nombreux sont les kinésithérapeutes qui se posent la question d’entreprendre une seconde activité kiné libéral.

Mais attention : entre les contraintes réglementaires, les risques déontologiques et la réalité du terrain, mieux vaut ne pas foncer tête baissée. Good news : on vous propose un tour d’horizon complet des options possibles pour une seconde kiné libéral, avec des conseils concrets pour faire les bons choix en toute légalité, et sans risquer de compromettre votre activité principale.

 

Avant de se lancer : les règles à connaître

Avant même de parler de cours de yoga ou de formation en ligne, il y a un point fondamental à aborder : le cadre légal et déontologique. Car non, un masseur-kinésithérapeute libéral ne peut pas exercer n’importe quelle activité secondaire, n’importe comment.

 

Ce que dit le Code de déontologie

Selon l’article R.4321-94 du Code de la santé publique, un professionnel peut exercer une activité accessoire à condition qu’elle ne compromette ni la qualité des soins, ni l’indépendance professionnelle, ni la sécurité des patients.

Autrement dit :

  • pas d’activité concurrente ou pouvant semer le doute dans l’esprit des patients ;
  • pas d’activité commerciale directement liée à votre patientèle sans encadrement strict ;
  • et surtout : pas d’exercice sans en informer l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes.

À faire : déclarer votre seconde activité auprès du conseil départemental de l’Ordre avant de commencer.

 

Contrat, statut, lieu : les points d’attention

Selon que vous soyez titulaire, collaborateur, ou assistant dans un cabinet, les marges de manœuvre ne seront pas les mêmes. Il faut aussi vérifier :

  • que le contrat de collaboration ou d’assistanat n’interdit pas l’exercice d’une autre activité (certains le précisent) ;
  • que la seconde activité se fait dans un lieu distinct du cabinet de soins, sauf cas très encadrés ;
  • que le temps consacré à cette activité ne nuit pas à la qualité de l’exercice principal.

 

Quelles activités secondaires sont possibles pour un kiné ?

Une fois le cadre légal posé, place à la créativité ! Voici un panorama des activités compatibles avec votre métier de kiné. Certaines sont déjà bien connues, d’autres plus originales.

 

Les activités para-professionnelles

Certaines activités connexes à la kinésithérapie sont tout à fait autorisées si elles respectent le cadre fixé par l’Ordre.

  • Enseignement et formation : intervenir dans une école de kiné, proposer des formations pour professionnels de santé dans telle ou telle spécialité kiné, ou animer des ateliers santé et bien-être. C’est souvent très valorisant et parfaitement compatible avec l’éthique de soin.
  • Prévention et éducation à la santé : en entreprise, en milieu scolaire ou en EHPAD. Ce type d’intervention ponctuelle est même encouragé par les ARS et les établissements publics.
  • Écriture ou création de contenu santé : blogs, podcasts, livres blancs, contenus pour vos réseaux sociaux. Là encore, à condition de rester dans une démarche informative, sans publicité déguisée.

 

Les activités en dehors du champ médical

Certains kinés choisissent de se lancer dans une activité indépendante totalement extérieure à la santé. C’est autorisé, à condition de ne pas exploiter votre statut de soignant dans une logique commerciale.

  • Activité artistique ou artisanale : musique, photographie, artisanat… à condition de bien séparer les identités professionnelles.
  • Entreprise dans le numérique ou le bien-être : développement d’une application, boutique e-commerce, création d’objets liés à l’ergonomie ou à la santé, etc.
  • Investissement en LMNP ou création de SCI : pour gérer un local professionnel ou investir dans l’immobilier.

À noter : dans ces cas-là, vous devez aussi vérifier votre code Activité Principale Exercée (APE), votre régime fiscal, et vos obligations sociales. Un conseil auprès d’un expert-comptable spécialisé peut éviter bien des mauvaises surprises : on vous recommande Comptasanté, ils sont top et ultra spécialisés dans les métiers libéraux de la santé.

 

Comment bien choisir sa seconde activité ?

Une activité secondaire ne se choisit pas à la légère. Voici les critères essentiels pour faire un choix éclairé, viable et compatible avec votre pratique de kiné libéral.

 

Objectifs, contraintes et cohérence

Posez-vous les bonnes questions !

  • Est-ce pour gagner plus ? Équilibrer mon temps ? Préparer une reconversion ?
  • Quel temps puis-je réellement y consacrer, sans impacter mes patients et mon mode de fonctionnement ?
  • Ai-je besoin d’un lieu dédié ou cette activité peut-elle se faire en ligne ou à domicile ?
  • Cette activité respecte-t-elle l’éthique et le droit régissant ma profession et les attentes de ma patientèle ?

Faites un tableau avec les bénéfices et les risques : revenus potentiels, fatigue, impact sur l’image pro, investissement de départ… Soyez honnête avec vous-même.

 

Conseils pratiques pour démarrer

  • Déclarez l’activité à l’Ordre (et à l’URSSAF si elle est indépendante).
  • Renseignez-vous sur la fiscalité (régime micro-BNC, société, etc.).
  • Protégez-vous avec une assurance Responsabilité Civile Professionnelle adaptée.
  • Testez avant d’investir : commencez en douceur, quelques heures par semaine.
  • Communiquez avec transparence : surtout si vos patients ou confrères peuvent y être exposés (ex. : ateliers ou formations).

Bon à savoir : sur le site de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, vous pouvez consulter des cas concrets de cumul d’activités. Une ressource précieuse !

 

Se diversifier sans se disperser

Exercer une seconde activité en tant que kiné libéral, c’est possible — et même souvent bénéfique. Mais cela demande de la rigueur, de la clarté et un bon cadre. Tant que votre nouvelle activité respecte les règles de la profession, ne nuit pas à vos patients et s’inscrit dans une démarche sincère, elle peut devenir un vrai levier d’épanouissement professionnel.

Alors, envie d’enseigner ? De créer du contenu ? De tester un projet entrepreneurial ? Allez-y… mais avec méthode, et sans jamais perdre de vue ce qui fait votre cœur de métier : la qualité de vos soins et la confiance de votre patientèle.

 

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