Oui, on va parler compta…
Au quotidien, en tant que chef de votre propre entreprise (même unipersonnelle), vous devez faire face à bien des obligations professionnelles, qui dépassent les soins que vous prodiguez à vos patients.
La comptabilité du kiné libéral fait partie de ces obligations, et avant de savoir comment bien s’en occuper, encore faut-il connaître les différentes possibilités, qui existent. Mais voilà : comment choisir ? Aujourd’hui, on parle des Bénéfices Non Commerciaux, régime fiscal, déclaration et chiffre d’affaires. Explications.
Quand le kinésithérapeute libéral doit aussi se transformer en comptable, facturier, assureur
Dès votre installation, vous prenez pleinement conscience que votre choix d’exercer en solo vous impose de vous soumettre à de nombreuses obligations. Ça a l’air contraignant comme ça, mais rassurez-vous : c’est juste une habitude à prendre.
Plusieurs casquettes pour une seule tête
Outre masseur-kinésthérapeute, vous devenez également :
- Chef de cabinet : littéralement, vous recevez vos patients dans vos locaux, et êtes donc en charge de l’équipement, de l’entretien et du nettoyage de ces derniers ;
- Assuré multirisques : vous êtes à la fois le protecteur de vos patients et de votre activité professionnelle et devez souscrire toutes les assurances nécessaires ;
- Travailleur social : oui, vous êtes aussi le confident de vos patients qui parfois vous racontent tous leurs problèmes ;
- Facturier : vous devez établir les factures et les télétransmettre à l’Assurance maladie en s’assurant de leur conformité pour éviter les impayés, les indus ou les rejets (d’où l’intérêt d’un logiciel de gestion kiné en béton armé, type Topaze) ;
- Et enfin expert-comptable : vous devez veiller à ce que votre comptabilité soit non seulement à jour mais conforme aux obligations imposées par la législation en vigueur (seuil d’impôt, TVA, calendrier fiscal, déclaration et autres joyeusetés).
C’est trop pour vous ?
Rassurez-vous, cette multiplication des tâches est valable autant pour le kiné libéral que pour tous les professionnels indépendants, qu’ils exercent dans le domaine de la santé ou non.
Et donc, heureusement, pour la comptabilité comme pour tous les autres domaines, dont le kiné libéral à la charge, vous avez la possibilité de déléguer tout ou partie de ses obligations à des prestataires de services ou recruter un collaborateur, qui se substituera à vous pour faire face à ces obligations et protéger votre trésorerie.
Si vous voulez bénéficier d’un accompagnement sur mesure pour gérer votre comptabilité sans stress et vous assurez que votre régime fiscal est le bon, chez Topaze, on gère votre compta avec Comptasanté : la meilleure solution pour optimiser vos dépenses, bien gérer votre imposition et profiter ainsi pleinement des fruits de votre activité !
La comptabilité du kiné libéral : beaucoup de bruit pour rien ?
Le point BNC
En théorie, la comptabilité d’un kiné libéral est simple à comprendre. Si si, promis.
Dans la grande majorité des cas, le kiné libéral exerce sous la forme de profession libérale et sous le régime fiscal des Bénéfices Non Commerciaux (en gros, vous vendez votre savoir-faire, pas des biens), et il peut donc à ce titre être assujetti à deux types d’imposition :
- le régime de la déclaration simplifiée, dit micro-BNC ;
- le régime de la déclaration contrôlée, appelé aussi régime réel ou simplement BNC.
Quelle différence ?
La distinction entre les deux régimes fiscaux reste aisée à appréhender (c’est une histoire de seuil de chiffre d’affaires) :
- vous êtes automatiquement dans le régime micro-BNC si votre CA annuel ne dépasse pas les 77 000€. Vous ne déclarez que vos revenus (les factures que vous avez encaissées). L’administration fiscale applique un abattement forfaitaire de 34% pour prendre en compte vos charges, donc vous n’avez pas besoin de déclarer toutes vos dépenses professionnelles. C’est pourquoi, le régime micro BNC reste une solution appréciée pour sa facilité et sa simplicité. Les démarches administratives sont limitées au maximum.
- dès que votre CA dépasse ce seuil de 77 000€, vous passez automatiquement dans le régime BCN. Vous pouvez donc déduire de votre base imposable l’ensemble des charges que vous avez réellement dû payer. C’est intéressant notamment si vous achetez beaucoup de matériel (coucou la balnéothérapie !). Cela implique cependant une gestion plus assidue de vos recettes et dépenses par mois et globalement d’être plus pointilleux, organisé et bien informé, notamment concernant vos obligations : liasse fiscale, déclaration 2035, TVA, cotisations sociales, calendrier d’imposition, journal de recettes et dépenses avec justificatif pour chaque montant entrant en sortant…
Et si j’exerce en société ?
Évidemment, votre comptabilité en tant que kiné libéral dépendra aussi de la nature de la structure créée pour exercer votre profession. Par exemple, vous pouvez parfaitement créer ou rejoindre une Société d’Exercice Libéral (SEL) pour exercer votre activité.
Cette SEL peut prendre de multiples formes (SELARL, SELAS, SELAFA, SELCA…). Cette décision implique alors tous les mois des obligations comptables pour le kiné libéral similaires à celles qui existent pour les entreprises commerciales. On vous conseille fortement de consulter un expert-comptable si vous envisagez ce mode de fonctionnement.
Comment le kiné libéral doit-il faire pour choisir son mode d’imposition ?
Micro-BNC ou BNC ?
Concrètement, si le total de vos charges dépasse 34% de votre chiffre d’affaires annuel, il vaut mieux choisir le régime réel. Pourquoi ? Parce que vous pourrez déduire vos charges réelles, celles qui sont au-dessus des 34%. Ces charges feront baisser votre base imposable et donc vous paierez moins d’impôts. Simple.
Si ce n’est pas le cas et que vous gagnez moins de 77 000€ par an, le régime Micro-BNC sera plus favorable.
Comment calculer mes charges ?
- Étape 1 : calculez vos recettes. Vous pouvez estimer le nombre de consultations que vous effectuerez par jour, puis le multiplier par le nombre de jours travaillés estimés et enfin multiplier ce chiffre par le tarif de vos consultations (ou une moyenne si vous appliquez plusieurs tarifs). Vous obtiendrez le montant théorique de votre CA annuel.
- Étape 2 : additionnez vos dépenses. Faites le compte de toutes les dépenses du quotidien prévues dans votre activité sur un an : repas du midi, pleins d’essence, consommables, abonnements, matériel, loyers, redevances, cotisations sociales, retraite, complémentaires…
Vous verrez qu’on arrive très vite à la barre des 34% une fois toutes les charges additionnées.
Rappel important : si vous souhaitez vous laisser la possibilité de déduire toutes vos charges en passant au régime réel, veillez à bien garder vos factures d’achats, afin d’être en mesure de les justifier. Sans justificatifs il ne sera pas possible d’intégrer ces dépenses professionnelles dans votre comptabilité.
Conclusion
Alors, micro-BNC ou régime réel ? Vous l’aurez compris, la réponse dépend beaucoup de votre statut et de vos revenus. Bonne nouvelle : rien n’est figé, il sera toujours temps de changer de régime fiscal l’année prochaine si votre activité décolle, et c’est tout ce qu’on vous souhaite !
Vous êtes en micro-BNC ? Quels avantages considérez-vous comme essentiels avec ce régime simplifié ? Vous êtes passé en déclaration contrôlée pour votre entreprise ? Quels conseils pourriez-vous donner en la matière ?
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