Financement étude de kiné en 2025 : comment faire ?

Financement pour étude kiné en 2025 ? Voilà une question récurrente pour tous les étudiants des IFMK de France.

Décrocher le diplôme d’État de masseur kinésithérapeute s’impose comme indispensable pour concrétiser vos ambitions. Vous allez devoir suivre ces 4 années en IFMK avant de pouvoir vous lancer dans la vie active. Il vous faudra donc penser au financement des études de kiné, des frais de scolarité de votre Institut de Formation en Masso Kinésithérapie au montant de votre loyer, en passant par toutes les charges liées à la vie étudiante.

Alors comment financer vos études de kiné ? Existe-t-il des voies à privilégier et d’autres à envisager avec beaucoup de précaution ?

Devenir masseur-kinésithérapeute : un parcours de formation à suivre, un coût à supporter !

La profession de masseur-kinésithérapeute continue de susciter de nombreuses vocations. Pour concrétiser leurs aspirations, les étudiantes et les étudiants doivent, après une première année universitaire, suivre 4 années d’études en Institut de Formation en Masso Kinésithérapie (IFMK). C’est à l’issue de ce cursus que les étudiants obtiennent le diplôme d’État de masseur kinésithérapeute. C’est un diplôme reconnu au grade master (BAC + 5) depuis 2021. Ces études de kiné apparaissent donc clairement balisées. Elles constituent également un coût non négligeable, que chaque candidat doit réussir à assumer.

Le financement des études kiné constitue une préoccupation majeure pour tous les candidats à cette profession de santé. Cependant, les réponses à apporter à cette question récurrente (Comment financer mes études de kiné ?) varient d’un candidat à l’autre. En effet, malgré les engagements de l’État, l’harmonisation des frais de scolarité entre les IFMK publics n’est toujours pas une réalité.

Que dire, en outre, de la différence entre les frais de scolarité d’un IFMK public et d’un Institut privé ? D’autant plus, que comme tous les autres étudiants de toutes les autres spécialités, les futurs kinés doivent fréquemment envisager la location d’un appartement étudiant pour être à proximité de leur IFMK et financer l’ensemble des charges constituant le quotidien des étudiants. Il faut donc réussir à boucler le budget pour le financement des études de kiné et de la vie quotidienne avant même d’intégrer l’IFMK.

Partir à l’étranger pour obtenir le précieux diplôme : un budget encore plus conséquent !

Devant la sélectivité des études de masso-kinésithérapie en France, de plus en plus d’étudiants décident de partir étudier à l’étranger. En effet, obtenir le diplôme de kiné dans un pays de l’Union européenne permet de revenir exercer en France, avec un formalisme réduit au minimum. Partir dans un des pays qui se sont spécialisés dans les études de kiné pour les étudiants français (Portugal, Espagne, Belgique …) ne représente pas une source de financement. C’est uniquement une alternative qui alourdit le coût de la formation. Bien que des aides existent, partir suivre une formation de kiné à l’étranger représente un investissement bien plus conséquent.

Des bourses ou des aides financières pour supporter le coût de la formation kiné !

Comme tous les candidats s’engageant dans l’enseignement supérieur, les étudiants kinés peuvent demander l’octroi de bourses. Cela peut leur permettre de financer en partie ou en totalité leur cursus. Ces bourses sont accordées sur critères sociaux. Il appartient aux étudiants d’en faire la demande auprès du CROUS, auquel ils sont rattachés. Cette demande implique nécessairement de remplir le Dossier Social Étudiant (DES). Ce dernier pourra alors permettre, outre la bourse, de bénéficier de différentes aides, à commencer par l’attribution d’un logement étudiant.

Dans tous les cas, si tous les étudiants boursiers peuvent bénéficier du repas à 1 €, les étudiants en précarité peuvent, eux aussi, y prétendre. Vous pouvez retrouver l’ensemble des aides accessibles aux étudiants boursiers et non-boursiers sur le site officiel du gouvernement consacré au sujet. En cas de difficultés, qu’elles soient temporaires ou non, les étudiants peuvent toujours solliciter les aides d’urgence, gérées le plus souvent par le CROUS.

Lorsque l’étudiant peut bénéficier d’une bourse (les conditions d’attribution restent sévèrement critiquées par toutes les associations étudiantes), le montant de cette dernière se révèlera néanmoins insuffisant pour financer l’intégralité du budget étudiant.

D’autres aides peuvent être accordées à l’étudiant. La CAF accorde des allocations logement (APL ou ALS) pour réduire les charges représentées par le loyer et les charges. Des aides à la mobilité peuvent également être accordées lorsque l’étudiant justifie de devoir s’éloigner de son domicile pour pouvoir étudier. Ces aides peuvent varier d’une région à l’autre, et des aides plus locales peuvent aussi être proposées. Il appartiendra donc à chaque étudiant de se rapprocher de l’assistante sociale du CROUS dont il dépendra. Ainsi, ils pourront connaitre précisément l’ensemble des dispositifs destinés à les soutenir et à les accompagner.

Les études en alternance ou s’engager pendant ses études, des alternatives pour le financement des études kiné

L’étudiant peut par ailleurs décider de s’engager dans les études en alternance. Signer un contrat d’alternance avec une structure de soins se révèle être une possibilité dans certains IFMK. Les avantages de l’alternance pour un étudiant en IFMK apparaissent être les mêmes que dans les autres secteurs d’activité :

Le contrat d’alternance reste un contrat tripartite entre l’Institut de formation, l’étudiant et l’entreprise d’accueil (structure de soins…). Aussi, les périodes passées à travailler font partie intégrante du cursus et s’inscrivent dans le bon déroulé du parcours de formation du futur kiné.
L’étudiant perçoit une rémunération, définie en fonction de son âge et calculée en pourcentage du SMIC.

Le Conseil de l’Ordre des Masseurs Kinésithérapeutes a plusieurs fois rappelé que ce mode de financement restait dangereux, puisqu’il pouvait conduire à l’exercice illégal de la masso-kinésithérapie.

Pour les professionnels de santé, une alternative existe face à l’apprentissage. En effet, les régions cherchent à lutter contre la désertification médicale en attirant les soignants de demain. Aussi proposent-elles, dans les régions concernées, des contrats d’engagement ou des contrats de fidélisation. Ce sont également des contrats tripartites, signés entre l’étudiant, l’Institut de formation et la région. La région accepte de financer d’une à 4 années d’études au sein de l’IFMK. En échange, l’étudiant s’engage, après l’obtention de son diplôme, à travailler dans une structure de soins de la région. En règle générale, la durée d’engagement correspond au nombre d’années financées par la région. Cela représente un avantage considérable pour l’étudiant s’agissant du financement de ses études de kiné.

En revanche, il sera contraint, une fois devenu masseur kinésithérapeute diplômé, d’exercer à un poste et dans une structure qui ne répondent pas à ses propres aspirations. Toutes les régions ne proposent pas les mêmes contrats. Certaines exigeant exclusivement un engagement de travail salarié alors que d’autres, plus rares, permettent également au jeune diplômé d’exercer en libéral. Il appartient donc à chaque étudiant de bien se renseigner auprès de la région d’implantation de son IFMK.

Emprunter pour pouvoir se consacrer pleinement à son cursus en IFMK

À l’instar de tous les autres étudiants, le futur masseur-kinésithérapeute peut souscrire un emprunt étudiant pour financer sa scolarité en IFMK. Ces prêts étudiants, proposés par la quasi-totalité des établissements financiers, garantissent la liberté de choix pour l’étudiant, qui ne s’engage donc avec aucune structure de soins. Ces prêts étudiants assurent aux contractants de pouvoir rembourser le montant de l’emprunt, une fois leur formation terminée et leur entrée dans la vie active effectuée.

Sous certaines conditions, il est possible de bénéficier d’un prêt étudiant garanti par l’État. Il ne sera alors demandé aucune caution pour l’obtention du prêt.

En revanche, le montant du prêt peut rapidement atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros, et les échéances peuvent se révéler lourdes au début de la vie professionnelle du jeune diplômé en Masso-kinésithérapie. Certains spécialistes soulignent que le remboursement de ces emprunts reste difficile pour les jeunes kinés hospitaliers, poussant certains diplômés à privilégier de s’installer en libéral. Une décision qui est, elle aussi, source d’investissements et de dépenses conséquentes.

Financer ses études de kinésithérapie en travaillant : un choix exigeant et difficile !

Enfin, certains étudiants doivent, pour pouvoir boucler le financement de leurs études de kiné, trouver un job étudiant. Le plus souvent, ce travail étudiant n’a aucun rapport avec la Masso kinésithérapie (employé de restauration rapide, serveur dans un bar ou un restaurant …). Il s’agit donc d’une activité professionnelle à part entière. Cela assure une rémunération mensuelle, mais cela constitue également une surcharge pour les étudiants, qui doivent déjà venir à bout d’études exigeantes.

Le travail salarié ne constitue pas ainsi un argument valable pour ne pas assister à certains cours en IFMK ni même pour ne pas honorer ses obligations au moment des stages. Concilier tous ces impératifs peut se révéler extrêmement difficile.

Le financement des études de kiné peut apparaitre comme complexe pour les étudiants commençant leur cursus en IFMK. Plusieurs solutions existent cependant. Dans la grande majorité des cas, l’étudiant devra mixer plusieurs des pistes évoquées ci-dessus. La bourse étudiante ne permet pas en effet de financer la totalité du budget étudiant. Aussi difficile soit-il, ce financement des études de kiné se révèle néanmoins indispensable pour pouvoir vous concentrer sur l’essentiel : votre réussite et l’obtention de votre DE.