Comprendre la NGAP kiné : pourquoi c’est essentiel pour votre activité
Facturer correctement ses actes de kinésithérapeute libéral, c’est garantir la pérennité de son cabinet. C’est également éviter les indus et rester conforme aux règles de l’Assurance Maladie. Pour cela, il est indispensable de maîtriser la NGAP kiné. Autrement dit : la nomenclature générale des actes professionnels applicable à la profession. Mais à mesure que les textes évoluent, notamment avec les avenants à la convention, il devient difficile de s’y retrouver sans un minimum de veille.
Allez, on fait le point sur ce qu’est la NGAP, sur les changements récents et à venir (spolier alert : on a de bonnes nouvelles pour 2026 !), et surtout, sur les bonnes pratiques pour se mettre à jour sans y passer des heures. Suivez le guide !
Qu’est-ce que la NGAP pour les kinésithérapeutes ?
Une nomenclature qui définit le cadre de la facturation des soins
La NGAP est le référentiel officiel qui encadre les actes médicaux et paramédicaux pris en charge par l’Assurance Maladie. Pour les masseurs-kinésithérapeutes, elle liste les actes de rééducation, de bilan, de soin, les modalités de prescription et les lettres clés utilisées pour la cotation, par exemple AMK. Chaque acte est identifié par une lettre-clé et un coefficient, qui permet de calculer le tarif remboursé.
Une nomenclature évolutive à suivre de près
La nomenclature change régulièrement, notamment suite aux avenants conventionnels négociés entre les syndicats et l’Assurance Maladie. Les changements peuvent concerner la valeur des coefficients, la création ou la suppression d’actes, ou encore la réorganisation des familles d’affections.
Il est donc essentiel pour tout professionnel de santé de rester informé pour adapter et optimiser sa facturation en temps réel. Les erreurs peuvent entraîner des conséquences lourdes : indemnités, indus, voire contrôle de la CPAM.
Quels changements apporte la nouvelle NGAP kiné en 2025 ?
L’avenant 7 : une revalorisation partielle des actes de kiné… qui se fait attendre !
Depuis le 1er juillet 2025, les effets de l’avenant 7 à la convention des kinés auraient dû se faire sentir. Plusieurs actes ont été revalorisés grâce à cet avenant datant de 2023. Et ces changements permettent une meilleure reconnaissance du travail du kiné, tout en assurant une équité tarifaire selon la charge de soin réelle. Oui, mais…
En juillet 2025, suite à l’ Alerte du comité de suivi de l’ONDAM, les revalorisations tarifaires prévues par l’Avenant 7 ont été suspendues jusqu’en 2026, sous réserve d’être validées par le prochain projet de loi de Finances (PLF).
Des revalorisations reportées à 2026 suite à un arbitrage budgétaire
Ces revalorisations tarifaires prévues par l’avenant 7 à la convention des masseurs-kinésithérapeutes, initialement attendues pour le 1er juillet 2025, sont officiellement reportées en 2026. Cette décision fait suite à l’activation de l’article L.162-14-1-1 du Code de la Sécurité sociale, déclenchée par un avis du Comité d’alerte sur les dépenses d’Assurance Maladie.
Ce report concerne toutes les mesures à impact financier issues de l’avenant 7, dont :
- La revalorisation à « + 0,6 point » de coefficient pour les actes de l’article 1 de la nomenclature NGAP : « Rééducation des conséquences des affections orthopédiques et rhumatologiques » Ces actes de rééducation, sont les plus couramment réalisés ;
- la revalorisation de « +1,3 point » de coefficient pour les suppléments de kiné-balnéothérapie « en bassin » et « en piscine » ;
- la suppression de l’acte RPE 6, à savoir « Rééducation de la déambulation dans le cadre du maintien de l’autonomie de la personne âgée ».
- La création de nouvelles cotations avec coefficient rehaussé ;
- Les majorations prévues pour les zones sous-dotées ou pour des soins spécifiques ;
- Les revalorisations des indemnités de déplacement.
👉 Selon la FFMKR, ce report représente une perte de près de 5 % de pouvoir d’achat pour les kinésithérapeutes libéraux, alors que la revalorisation n’était déjà que partielle.
Un maintien du référentiel NGAP actuel jusqu’à cette échéance
Concrètement, les professionnels de santé doivent continuer à facturer selon la nomenclature NGAP en vigueur avant juillet 2025. Aucune nouvelle cotation, lettre clé ou valeur de coefficient ne doit être appliquée avant 2026, même si certains logiciels ont anticipé les mises à jour.
La CNAM précise que :
- Les actes nouveaux prévus dans l’avenant 7 ne doivent pas être utilisés pour la facturation ;
- Les logiciels doivent rester configurés sur l’ancienne NGAP ;
- Toute tentative d’application anticipée des nouvelles valeurs pourrait entraîner des rejets de factures.
💡 Bon à savoir : les éditeurs comme Topaze ont suspendu l’activation des nouveautés de l’avenant 7 dans leurs logiciels. Les kinés peuvent ainsi continuer leur facturation sans risque, tout en gardant un œil sur l’actualité réglementaire.
Ce qui change pour les kinés au 1er janvier 2026
Bonne nouvelle de fin d’année : certains changements prévus dans l’Avenant 7 entre bien en vigueur au 1er janvier 2026, grâce entre autres à la lutte des syndicats professionnels et de l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes.
À quoi s’attendre début 2026 ?
La revalorisation tant attendue des coefficients de certains actes et suppléments
Le 0,6 point supplémentaire de coefficients est validé : les actes anciennement facturés AMS 7,5 de l’article 1 : « Rééducation des conséquences des affections orthopédiques et rhumatologiques » sont bien revalorisés et prennent des valeurs de 8,07 à 8,13 selon les actes décrits avec les nouvelles lettres-clés introduites en 2024.
La balnéothérapie aussi voit son coefficient augmenté : +1,3 point de coefficients des suppléments de kinébalnéothérapie « en bassin (dimensions minimales : 2 m × 1,80 m × 0,60 m) » et « en piscine (dimensions minimales : 2 m × 3 m × 1,10 m) ». Leurs cotations deviennent respectivement AMK 2,5 et AMK 3,5.
Extension de la cotation des indemnités forfaitaires de déplacement spécifique (hors IFD)
Pour les actes de rééducation analytique et globale, musculo-articulaire des deux membres inférieurs, de la posture, de l’équilibre et de la coordination chez le sujet âgé (RPE 8,5), la cotation des indemnités forfaitaires spécifiques IFS seront désormais facturables.
Suppression de l’acte RPE 6
L’acte de rééducation de la déambulation dans le cadre du maintien de l’autonomie de la personne âgée, coté RPE 6, est remplacé par le nouvel acte RPE 8,5. Cela représente une augmentation d’environ 41 % par rapport au tarif précédent de 13,27 €. Pas mal, quand même.
Tout cela entre bien en vigueur au 1er janvier 2026 !
Comment bien appliquer la NGAP kiné au quotidien ?
Savoir lire une prescription et adapter sa facturation
Avant toute chose, il faut bien analyser la prescription médicale :
- nature de l’affection,
- localisation (membre supérieur ou inférieur),
- nombre de séances,
- éventuelle mention d’un Bilan Diagnostic Kinésithérapique (BDK) initial ou d’un bilan final…
Ensuite, on choisit l’acte correspondant dans la nomenclature. On vérifie la lettre clé, on applique le coefficient, et on tient compte des éventuelles majorations (déplacement, soins urgents, soins complexes). Bonne nouvelle : notre logiciel kiné Topaze fait tout ça pour vous.
💡 Astuce : un BDK est obligatoire dans de nombreux cas depuis 2023. Il doit être facturé en plus de la première séance, avec une cotation spécifique.
Utiliser les bons outils pour éviter les erreurs
La meilleure façon d’éviter les erreurs est d’utiliser un logiciel métier à jour, qui intègre automatiquement les dernières versions de la NGAP. C’est le cas de Topaze Air, qui met à jour les coefficients. Ainsi, vous gagnez du temps, vous sécurisez votre facturation et vous limitez les risques de rejets ou d’indus.
Pensez aussi à suivre une formation régulière sur la cotation des actes. En effet, de nombreuses ressources existent, en présentiel ou en ligne, certaines sont gratuites et prises en charge par DPC ou le FIF-PL.
Où trouver les informations officielles et les ressources utiles ?
Consulter les textes officiels de la NGAP kiné
La NGAP est disponible sur le site Ameli.fr, dans la rubrique Textes de référence > Nomenclature. Vous y trouverez le référentiel complet, les derniers avenants, les tableaux de cotation, les lettres clés, ainsi que les documents expliquant les différences entre NGAP et CCAM (la nomenclature en vigueur chez les médecins).
Se former et rester à jour sans y passer des heures
Pour rester conforme et continuer à bien prendre en charge ses patients, il est essentiel d’avoir un bon réflexe de veille professionnelle. Voici quelques ressources pratiques :
- Le blog Les Nouveaux Kinés de Topaze : décryptages simples et concrets, en particulier dans la section Réglementation
- Le simulateur de facturation dans Topaze Air : pour tester vos cotations en un clic
- Les syndicats professionnels (FFMKR, SNMKR, Alizé) : très actifs sur les réseaux sociaux
- L’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes ;
- Des sessions de formation NGAP proposées dans vos Union régionale des professionnels de santé (URPS) ou via des organismes certifiés
En résumé : la NGAP kiné, un outil à bien maîtriser pour une pratique sereine
Pour conclure, si elle peut sembler complexe à première vue, la NGAP kiné est surtout un outil au service du professionnel de santé : elle garantit une prise en charge équitable, valorise les soins, et structure la relation avec les patients et les prescripteurs.
Les changements récents apportent certes leur lot d’ajustements, mais aussi de revalorisations, notamment pour les affections lourdes ou les prises en charge spécialisées, même si celles-ci tardent à venir.
Grâce aux bons outils – comme un logiciel à jour ou une formation ciblée – les kinésithérapeutes peuvent sécuriser leur facturation sans y passer des heures.
Pour en savoir plus, téléchargez notre guide gratuit dédié à la NGAP kiné

