Le DPC : Quand les kinés libéraux sont contraints de se former !

Publié par 8 novembre 2024

Le kiné libéral est soumis aux mêmes obligations que tous les autres professionnels de santé en matière de formation. Depuis 2009, le DPC impose aux masseurs kinésithérapeutes une obligation de se former et de prouver cette formation. Le système, même s’il est imparfait, affiche néanmoins de hautes ambitions.

DPC, un acronyme pour la formation de tous les professionnels de santé

 

C’est par la loi dite HPST (Hôpital, Patient, Santé, territoire) de 2009, que le Développement Professionnel Continu (DPC) s’est substitué à la formation professionnelle des masseurs kinésithérapeutes et de tous les autres professionnels de santé. Réformé en partie par la loi de modernisation du système de santé de 2016, le DPC est entré en vigueur le 1?? janvier 2013. L’objectif poursuivi était la simplification en regroupant formation professionnelle et évaluation des pratiques pour tous les professionnels de santé, non médicaux et médicaux.

 

Comme il a été créé pour simplifier cet aspect des professions de santé, le DPC s’adresse donc à tous les professionnels, quelle que soit leur spécialité, mais aussi leur forme d’exercice. L’infirmière hospitalière comme le masseur kinésithérapeute relève de cette nouvelle législation.  Pour les kinés libéraux et plus généralement pour tous les professionnels libéraux de santé, le choix de l’organisme reste à la discrétion de chacun, à condition que cet organisme soit enregistré auprès de l’Agence Nationale du Développement professionnel continu (ANDEP).

Les objectifs ambitieux du DPC avec une nouvelle obligation pour les kinés libéraux

 

Visant à améliorer la qualité des soins et garantir une sécurité optimale aux patients, le DPC regroupe 3 domaines distincts, tous gérés par l’ANDPC :

  • Évaluer les pratiques professionnelles
  • Renforcer la formation sur la gestion des Risques
  • Garantir l’accès à une formation continue, conforme aux recommandations de la Haute Autorité de Santé et à celles des conseils nationaux de chaque profession.

 

En pratique, c’est un parcours pluriannuel qui est établi sur une durée de trois ans. Chaque masseur kinésithérapeute libéral et plus généralement chaque professionnel de santé doit s’investir dans cette démarche, d’autant plus qu’il s’agit aussi d’anticiper les pratiques de demain. Pour les kinés libéraux comme pour tous les autres professionnels concernés, le DPC est une obligation.  Dans les textes, le contrôle du respect de cette obligation relève de la responsabilité de l’Ordre des Masseurs Kinésithérapeutes.

 

Ce contrôle devrait être effectué tous les 5 ans, et en cas de manquement à ces nouvelles exigences, des sanctions pourraient être prises. Pour le professionnel de santé, la prise en charge financière est totale, avec la prise en charge de la formation elle-même (39 € / heure)  mais aussi l’indemnisation pour perte d’activité (33 €), soit 72 € par heure dans la limite de 14 heures.

Le DPC, de nouvelles opportunités pour les masseurs kinésithérapeutes libéraux

 

Voulant dépasser le simple aspect de la formation continue, le DPC peut prendre de multiples formes, avec notamment la multiplication des formats interactifs et/ou d’e-learning. Mais des actions pluriprofessionnelles sont déjà engagées, devant favoriser les collaborations entre les différents acteurs de santé, et on sait que ces interactions font partie des priorités du gouvernement actuel. Enfin, certains formats, proposés dans le cadre du DPC, intègrent l’expérience et les avis des patients ou de leurs proches. C’est en multipliant ces approches différentes que le DPC doit pouvoir conduire chaque professionnel de santé à imaginer un véritable plan de carrière en préparant des changements prévisibles dans son parcours professionnel.

 

Si les formations se multiplient et que les formats se diversifient, certains masseurs kinésithérapeutes estiment encore que le système du DPC, tel qu’il existe aujourd’hui, est complexe. Comme tous les autres professionnels de santé, les kinés libéraux ont reçu un mail de l’ANDPC, leur rappelant leurs obligations. Ils ont en effet jusqu’au 31 décembre 2019 pour satisfaire à celles-ci pour la période 2017-2019.

 

Et vous, avez-vous déjà respecté ces obligations en matière de DPC ? Comment estimez-vous que ce système pourrait être amélioré ?

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